Les Ékovores, un système circulaire pour alimenter la ville

Les designers Laurent Lebot et Victor Massip, de l’agence de design nantaise Faltazi, ont questionné nos relations aux ressources locales et leur implantation sur le territoire avec le « projet système » Les Ékovores.

À travers la mise en place d’un nouveau système de vie urbaine et périurbaine, ils abordent la question de l’économie circulaire urbaine et de la production alimentaire locale, biologique et de saison. L’objectif étant de «créer une dynamique qui génèrera l’expansion d’une nouvelle complicité entre agriculteurs et mangeurs locaux».

Le projet consiste en la création d’équipements pour chaque étape de production locale de ressources liées à l’alimentation. La création de quartiers fermiers avec des systèmes préfabriqués de fermes d’urgence favorise la production dite «en ceinture verte».

Le projet-concept est conçu de manière à toucher différentes échelles, de l’échelle collective à l’échelle individuelle. Des dispositifs « urbagricoles » sont installés dans les espaces publics, comme des légumeries et des conserveries de quartier, des composteurs de quartier, des poulaillers urbains, des toilettes sèches publiques. Des équipements sont pensés selon la topographie du lieu pour la production, comme les jardins familiaux flottants, ou pour la distribution des productions avec les bateaux-marché.

Chacun contribue de manière collective à la mise en place du cycle, le but étant de créer une symbiose urbaine entre les matières organiques résiduelles et la production de denrées alimentaires. Ces initiatives ont pour objectif de remodeler le réseau urbain, pour installer de façon pérenne une logique d’échange. En observant, en analysant les flux d’un territoire, une mise en réseau peut s’installer progressivement. Cela nous amène à penser de nouveaux scénarios de vie en lien avec les flux de ressources. Dans ce type de démarche, l’individu passe du statut d’usager à celui de contributeur. Il contribue au bon fonctionnement du cycle, il est à la fois « donneur » et « receveur ». Sans lui, le dispositif n’a pas lieu d’être. Il est fait par lui et pour lui.

Laisser un commentaire